Ce
film contient une des scènes les
époustouflantes du cinéma.
Jamais un réalisateur n'a atteint
un tel degré de perfection.
Tout d'abord, on ne doit pas
oublier que c'est un film et non un
documentaire sur la vie de Saint
François d'Assise. Le
scénario du film s'éloigne
un peu de la réalité
historique. La guerre à la quelle
Saint François a participé,
n'était pas une croisade pour la
Terre Sainte mais contre Pérouse,
une ville rivale d'Assise où il
sera fait prisonnier. Ce qui compte pour
Zeffirelli n'est pas la trame historique
mais les sentiments des personnages. La
première partie du film avec la
musique et les chansons de Donavan sont
intéressantes et très
agréables à regarder. Le
décor est fabuleux mais d'autres
metteurs en scène ont
réalisés de telles
performances cinématographique (La
mélodie du Bonheur, ou West Side
Story) par contre c'est la dernière
scène du film qui est vraiment un
grand, sinon le plus grand
chef-d'uvre du cinéma
mondial, quand François rencontre
le pape Innocent III, brillamment
interprété par Alex Guiness.
On peut dire que c'est la perfection
même du septième art, je
pense qu'aucun film au monde n'a pu
créer une telle émotion sans
utilisé ni sexe, ni violence, ni
effets spéciaux, mais rien que de
la douceur...
Dans cette courte scène
Zeffirelli résume bien la
spécificité de l'Occident
par rapport au reste du monde.
Malheureusement le doublage en
Français n'a pas la force de la VO
et à sa sortie en 1971, ce film
fût très mal perçu par
la critique à tel point que lors de
sa présentation à New-York
l'assistance avait des rires moqueurs...
et avec une telle publicité, le
film fut vite retiré des salles. Ce
fut un échec
cinématographique!